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Police Station


The 38th director of the SPVM was sworn in

Verbatim de l’allocution de Philippe Pichet
Nouveau directeur du Service de police de la Ville de Montréal
28 août 2015

Madame la Vice-première ministre,
Monsieur le Maire,
Madame la présidente de la Commission de la sécurité publique,
Distingués invités,
Nancy, Pascal et Marie-Christine,
Chers collègues et partenaires,
Chers amis,
Mesdames, Messieurs,

Je tiens à vous remercier de votre présence aujourd’hui.

La cérémonie d’assermentation du directeur du SPVM est un événement protocolaire certes, mais elle représente d’abord et avant tout un engagement. Plus spécifiquement, mon engagement à veiller à ce que chaque décision qui sera prise respecte la mission du SPVM, soit assurer la protection et la sécurité des citoyens et des citoyennes avec dévouement, respect et intégrité.

Je tiens donc à exprimer ma reconnaissance au maire de Montréal, monsieur Denis Coderre, pour la confiance qu’il me témoigne en me nommant directeur du SPVM. Je suis heureux qu’il appuie l’orientation et les solutions que je souhaite mettre de l’avant pour relever les défis qui attendent le Service.

Mes remerciements s’adressent aussi aux membres de la Commission de la sécurité publique, du comité exécutif, du conseil municipal et du conseil de l’agglomération qui ont appuyé ce choix.

Je remercie la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, madame Lise Thériault, ainsi que les membres du Conseil des ministres qui ont entériné ma nomination.

J’aimerais remercier mes collègues: messieurs Fady Dagher, Mario Guérin, Patrick Lalonde et Bernard Lamothe. Je me considère extrêmement privilégié de bénéficier du soutien et de l’expertise d’officiers de votre gabarit. Soyez assurés que vos idées seront mises à contribution et je tiens à réitérer que j’aurai besoin de votre aide.

Je souhaite maintenant partager ma vision du SPVM pour les prochaines années. De cette vision naîtront les bases sur lesquelles le SPVM érigera la police du futur. Une police moderne, qui s’adapte et qui tire le maximum de ses ressources pour répondre aux besoins des citoyens.

Cette vision nous guidera dans la révision de notre offre de service. Elle mettra la police de proximité en valeur. Elle contribuera à mobiliser les partenaires et à faire rayonner la Ville de Montréal.

Cette vision se résume ainsi : s’engager pour l’avenir.

Elle s’appuie sur quatre principes directeurs liés à des enjeux spécifiques, soit : la fierté du Service, l’optimisation de l’utilisation des ressources existantes, la force d’être ensemble pour mieux servir et la nécessité de faire la différence, individuellement et collectivement.

En premier lieu, j’ai l’intention de prendre tous les moyens qui permettront de rehausser et de bonifier la fierté du Service.

Le Service de police de la Ville de Montréal se démarque déjà par ses valeurs, par sa culture et par ses traditions. Sous ma direction, il sera une source de fierté encore plus grande à Montréal, au Québec, au Canada et dans le monde.

Le SPVM est une organisation forte composée de plus de 7 000 hommes et femmes qui servent avec respect, intégrité et engagement. Tout comme moi, ils et elles ont raison d’être fiers de faire partie du Service.

Chacun de nous a le privilège d’exercer la vocation qu’il a choisie. La fierté à l’égard de notre travail prend son sens au quotidien puisque nous travaillons tous pour les citoyens. Concrètement, cela signifie : être à leur écoute, communiquer, coopérer activement avec nos partenaires, agir de façon concertée, viser l’excellence, s’investir pour offrir aux Montréalais et aux Montréalaises des services qui répondent à leurs besoins…

Cette fierté à l’égard du Service est un sentiment qui doit être partagé, ressenti et exprimé à tous les échelons de l’organisation, par les élus, par les partenaires et par les citoyens.

Ma vision du SPVM s’appuie sur un second principe : l’optimisation de l’utilisation des ressources existantes.

Comme tous les corps policiers, le SPVM doit faire respecter les lois ainsi que les règlements et protéger les citoyens. Dans une métropole telle que Montréal, cela signifie œuvrer dans un environnement qui évolue très rapidement et au sein duquel les contraintes économiques deviennent la norme.

Dans ce contexte changeant, nous devons continuellement revoir nos façons de faire et recourir aux nouvelles technologies pour offrir nos services aux citoyens. Nous pouvons ainsi dégager des ressources et les réinvestir pour lutter contre des formes de criminalité émergentes, par exemple.

Avec les technologies de l’information, la mobilité croissante des personnes, des marchandises et des connaissances, la criminalité devient plus complexe. Par exemple, la menace terroriste, la radicalisation menant à la violence et la cybercriminalité nous obligent à développer de nouveaux moyens de lutte contre le crime, en étroite collaboration avec nos partenaires.

La sécurité routière est encore un enjeu de taille. Bon an, mal an, il y a presque autant de collisions mortelles que de meurtres sur le territoire. Nous devons poursuivre nos efforts pour inciter les usagers de la route à adopter des comportements sécuritaires. En optimisant nos ressources, nous pouvons offrir une présence ciblée et mettre en place, par exemple, des initiatives et des partenariats qui permettront de protéger la qualité de vie des citoyens touchés par les chantiers de rénovation et de construction du réseau routier.

Les rassemblements et les manifestations publics sont de plus en plus fréquents; ils font dorénavant partie de la réalité d’une métropole. Nous devons assurer autant la protection des manifestants et des policiers que celle des citoyens et des commerçants qui se retrouvent, souvent malgré eux, au cœur des revendications sociales. La gestion de ces manifestations est donc une source de préoccupations importantes en matière de coûts et de ressources.

Dans une optique de ville intelligente, le maintien de la paix exige une communication continue, rapide et efficace entre les policiers, les élus, les partenaires et les citoyens. D’une part, il faut faire preuve de transparence dans la gestion de nos activités et utiliser les médias sociaux afin de favoriser l’implication des citoyens et augmenter la rapidité d’intervention. D’autre part, il faut respecter les balises légales et d’enquête. Trouver l’équilibre entre les besoins de communiquer et les obligations du SPVM est un défi presque quotidien.

Ces nouvelles réalités façonnent le travail des policiers. Elles demandent une planification financière et une gestion des ressources humaines rigoureuses, un déploiement efficient et efficace des ressources policières et une structure d’organisation encore plus flexible.

Connaissant nos policiers et nos employés civils, je sais que nous pouvons rapidement nous adapter aux changements, être ouverts sur l’extérieur et à l’affût des tendances.

L’union fait la force, c’est connu. Mon troisième principe directeur repose sur la notion qu’ensemble, nous pouvons mieux servir.

Aujourd’hui, plusieurs partenaires sont présents dans cette salle. Vous êtes des élus, des officiers, des policiers et des employés du SPVM et des différents services de la Ville, des représentants de la Fraternité, de services de police municipaux, provinciaux et fédéraux, d’organismes communautaires, des secteurs de l’éducation, des affaires et de diverses communautés ethnoculturelles.

Depuis de nombreuses années, vous épaulez le Service. Vous travaillez très fort pour faire de notre métropole, un endroit sécuritaire où il fait bon vivre. Vous aidez le SPVM à devenir un meilleur partenaire mieux informé et outillé pour répondre aux besoins des citoyens entre autres par une meilleure compréhension de la diversité de nos communautés, une plus grande disposition à écouter ou encore à embrasser la nécessité de revoir nos façons de faire. Je vous en remercie sincèrement.

À titre de directeur, je désire formaliser tout le travail effectué en partenariat afin de former un réseau de la sécurité publique. Ce réseau regroupera des intervenants de tous les milieux et sera doté d’un mode de gouvernance flexible en vue d’atteindre un objectif commun, en concertation et dans nos champs de compétence respectifs.

Je compte aussi mettre l’accent sur le développement de partenariats entre le SPVM et les universités, notamment avec les chaires de recherche. Le Service pourra ainsi mettre à profit ses données probantes afin de guider ses actions.

Étant policier depuis plus de 24 ans, je suis persuadé que la force du travail en réseau permettra d'unir nos actions pour faire face aux défis émergents. Grâce à cette force, le SPVM pourra continuer à s’acquitter de sa mission, pas uniquement comme un exécutant de première ligne, mais comme le centre névralgique de la sécurité et de la protection citoyenne.

Finalement, mon quatrième principe directeur s’énonce par cette question : comment puis-je faire la différence ?

Après cette cérémonie, j’aimerais que vous y pensiez.

Que vous soyez un élu, un membre du Service de police, un partenaire de la Ville, de la Fraternité et autres syndicats, d’une organisation partenaire ou un citoyen, je vous demande votre aide !

Ensemble, nous devons nous engager pour l’avenir, dès à présent. Nous gagnerons à collaborer, à mettre nos talents et nos expertises à profit, à l’intérieur du réseau de la sécurité publique. L’efficacité de nos partenariats repose sur la mobilisation de tous les acteurs, à tous les niveaux.

Nous avons tous un rôle important à jouer dans le maintien de l’ordre et de la paix. Nous pouvons faire la différence, individuellement et collectivement.

À cet égard, j’ai l’intention de poursuivre les discussions avec la Fraternité des policiers et policières de Montréal. Il est clair que le travail de nos employés doit demeurer au premier plan de nos considérations sachant qu’il est, à certains moments, difficile et astreignant. Ensemble, nous devons ériger les assises d'un environnement de travail qui favorise le dialogue et réponde adéquatement aux changements, aux défis et aux enjeux de sécurité de demain.

CHAQUE GESTE COMPTE.

Une grande partie du travail policier ne s’apprend ni dans une salle de classe ni en lisant des livres. Il est basé sur l'expérience et sur la volonté d’apprendre et d’accepter les conseils des autres. C’est pourquoi je tiens à exprimer ma gratitude à tous ceux et celles qui m’ont guidé au cours de ma carrière.

Ces personnes m’ont appris comment devenir un bon policier. Elles m’ont enseigné l’importance du dévouement quand il est question de servir les citoyens, la compassion à l’égard des victimes que nous rencontrons, la diligence dans l’exécution du travail au quotidien et la volonté de faire une différence dans la vie des gens.

J’ai une immense reconnaissance envers ceux et celles qui m’ont servi de mentor et m'ont appuyé tout au long du chemin qui m’a mené jusqu’ici. Je ne peux tous vous nommer, mais vous vous reconnaîtrez. Merci infiniment.

Comme policier, époux et père, je comprends l’importance d’équilibrer le temps accordé au travail et à la famille. Maintenir cet équilibre est crucial pour chacun d’entre nous, particulièrement dans les moments plus difficiles ou exigeants.

Nancy, Pascal et Marie-Christine, sans oublier le reste de ma famille et mes amis ici présents, je tiens à vous remercier de m’avoir appuyé durant toutes ces années.

Au seuil de cette nouvelle étape de ma carrière, plus que jamais, je vais devoir compter sur votre force, votre patience et vos conseils pour m’aider à maintenir cet équilibre qui est si fragile.

Merci.

Biography of Philippe Pichet, 38th director of the SPVM